Deux êtres que tout sépare ; des vies qui semblaient toutes tracées ; la volonté, plus forte que tout, de vivre sa vie celle que l’on a choisie et non celle imposée par les autres.
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Ce livre fait partie de la sélection du Prix littéraire des blogueurs dans la catégorie Indiana. Vous pouvez lire les avis des autres membres ici.
La quatrième de couv :
Rut et Gorm sont des enfants du grand Nord norvégien, un pays de mer, de travail et de silence. Issus de milieux différents, solitaires par obligation et victimes de la rigueur morale de leurs familles respectives, leurs rencontres ne pouvaient être que fortuites et éphémères. La première eut lieu alors qu’ils n’avaient que neuf ans. Elle les a marqués pour toujours. Depuis, ils ne se sont croisés que cinq fois et jamais ils n’ont pu approfondir cette relation distante et pourtant réconfortante. Ils ont désormais la trentaine. Rut est devenue une artiste réputée, Gorm un homme d’affaires respectable. C’est leur septième rencontre. Peut-être leur dernière chance…
Mon avis :
On peine un peu, au début, à entrer dans ce livre. Il s’ouvre par cette fameuse septième rencontre. Celle de la dernière chance pour nos deux héros. Mais comme on n’a aucun recul sur leur histoire pour l’instant, on est un peu perplexe devant ce qui se joue. On a du mal à comprendre. Surtout que sans crier gare, l’auteur enchaîne par l’enfance de Rut. Et c’est à partir de ce deuxième chapitre qu’on va finalement se laisser porter tout doucement par l’histoire.
Rut, fille d’un prédicateur qui n’en a que le nom et d’une mère soumise, subit depuis sa plus tendre enfance le poids des responsabilités. Responsabilité d’un frère jumeau qui, privé quelques secondes d’oxygène à la naissance, nait avec une déficience mentale. Sur leur petite île, loin de la civilisation, elle est son guide, sa confidente, la seule qui le comprenne et puisse l’aider à avancer dans la vie. Mais comment dans ce cas, réaliser son rêve à elle, faire des études et peindre ? Elle n’a qu’une envie c’est de partir, fuir cette île qui l’étouffe et où sa vie est déjà toute tracée.
Gorm lui vient d’un milieu aisé. Son père est propriétaire d’un des plus grands magasins de la ville, sur le continent. Seul fils de la famille, petit protégé d’une mère hypocondriaque, délaissé par un père taciturne qui ne lui parle jamais, on attend tout de même de lui qu’il reprenne le magasin familial. Gorm suit la voie toute tracé pour lui, par défaut. Jusqu’au jour où il décide de tout plaquer, de vivre sa vie.
En alternant chapitre après chapitre l’histoire de Rut et celle de Gorm, on va les voir grandir, évoluer, souffrir, se révolter, s’apaiser et se rencontrer au fil de leur vie. C’est une histoire d’amour qui se joue, mais il y a aussi en tram de fond la Norvège, ses paysages, ses habitants, ses coutumes. Il y a aussi des luttes pour sortir des carcans imposés par le sexe, la culture, son origine.
On a commencé sur la septième rencontre, on finit sur cette septième rencontre, celle qui devrait peut-être changer leur vie. Un roman où on se retrouve assez vite emporté par l’histoire, même si on ne comprend pas toujours les choix des protagonistes. Un roman qui reste néanmoins un peu en dessous de Au sud de la frontière, à l’ouest du soleil de Haruki Murakami qui aborde plus ou moins les mêmes thèmes et que l’on retrouvera très vite sur ce blog.
Extraits
Un premier extrait de ce livre a été posté dans l’extrait du mardi.
Détails :
Auteur : Herbjørg Wassmo
Traducteur : Luce Hinsch
Editeur : 10/18
Date de parution : 02/07/09
570 pages
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Ahh j’avais lu « Voyages » de la même auteure et j’ai beaucoup aimé alors pourquoi pas continuer la découverte !
J’ai hâte de lire ta critique sur Murakami ! J’ai d’ailleurs décidé de m’en acheter un autre de lui, comme par exemple « Saules aveugles, femmes endormies ». Je finis toujours par lire Murakami l’été, je ne sais pas pourquoi, sûrement parce que le plupart de ses livres sont énormes !
J’ai encore Les amants de Spoutnik de Murakami en attente. Et je finirai bien par lire Kafka sur le rivage, et tous les autres aussi 😉
j’ai très envie de découvrir l’auteure. J’ai lu ce matin un billet élogieux sur sa trilogie Dina, qui a d’ailleurs été adaptée à l’écran.
J’ai vu aussi passer de très bon billet sur la trilogie Dina. A voir. Mais ça me fait peur, une trilogie. Ca va être long tout ça !