Après un début difficile, ce livre censé être drôle ne m’ayant pas beaucoup fait rire, j’y ai trouvé finalement une belle leçon de vie avec le chameau sauvage.
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
C’est Cécile quoi de 9 qui, il y a un moment déjà, m’a recommandé cet auteur. Un jour je l’ai trouvé en version poche. Commencé une première fois, je l’avais laissé de côté, car il ne correspondait pas à ce que je cherchais à ce moment-là. Repris il y a peu, je suis allée au bout cette fois. Et j’ai bien fait finalement. D’ailleurs vous pouvez aller voir toutes les preuves qu’elle a listées pour convaincre TOUT le monde de lire ce livre…
La quatrième de couv :
Halvard Sanz est un gentil garçon. Signe particulier: doué pour les catastrophes en série. Il y a des gens qui n’ont pas de chance, mais qui, genoux à terre, toujours se relèvent. Halvard est de ceux-là. Quête initiatique, roman picaresque, amour allégorique, loufoques aventures servies par une verve intarissable… Mais le chameau sauvage, dans tout ça ? Quand vous en connaîtrez le principe, comme Halvard, vous verrez la vie différemment.
Mon avis :
Halvard Sanz c’est un peu mieux monsieur tout le monde, mais avec un gros manque de chance ! Il y a sa chute en essayant de réparer son radiateur, lorsqu’il se fait arrêter pour vol alors qu’il essayait juste d’aider aussi. Ou encore quand il pense trouver la femme de sa vie, mais qu’il la ramène chez lui alors que sa fiancée actuelle s’y trouve déjà. Et encore ses absences, quand il boit le soir pour oublier et qu’il se retrouve le matin dans son lit, le nez contre le mur, sans rien se souvenir de la soirée passée… Vraiment pas de chance ce Halvard Sanz. Mais envers et contre tout, il avance, il tente de s’en sortir…
Normalement, ce livre provoque de francs fous rires, comme l’attestent Reka ou Cecile quoi de 9. De mon côté, il m’a fait sourire parfois, mais bien loin de ce que j’attendais de ce roman. D’ailleurs à la moitié, je commençais franchement à avoir du mal avec ce bonhomme qui tournait un peu en rond et j’hésitais à l’abandonner. Et puis de petites phrases accrocheuses en parenthèses enflammées, j’ai continué.
Et j’ai découvert que finalement cet homme, ce monsieur tout le monde, était au fond profondément humain. Et c’est cet homme qui m’a touchée : ses rencontres d’une nuit, imbibé d’alcool pour ne plus ressentir, son tour du monde qu’il passera dans des chambres d’hôtel, par peur d’affronter encore le monde extérieur, sa façon de fuir pour tenter de se débarrasser d’un poids devenu trop lourd pour lui… Et finalement sa rencontre avec le chameau sauvage qui lui sauvera la vie…J’ai fini ce livre avec beaucoup d’affection pour cet homme plein de doutes et qui finalement nous donnera, avec le chameau sauvage, une très belle leçon de vie.
Extraits :
Un premier extrait de ce livre a été posté dans l’extrait du mardi 39.
Les semaines suivantes n’ont pas compté pour moi. Je me sentais vide mais lourd, inutile, je n’avançais plus dans le temps. J’étais l’une de ces bouteilles de jus de fruits qui sont exposées dans les cafés, en hauteur, depuis le premier jour d’ouverture : décolorées, fadasses et translucides, avec toute la pulpe et la couleur déposées au fond en une mélasse dégoûtante. J’étais monté m’exposer là-haut tout seul, et plus personne n’aurait l’idée de me consommer.
Détails :
Auteur : Philippe Jaenada
Prix : Prix de Flore 1997
Editeur : J’ai Lu
Date de parution : 10/11/2005
382 pages
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J el’avis commencé et … abandonné. Je n’accrochais pas…
Oui, je comprends. C’est à part quand même !
Pareil, il est là, bien entamé et abandonné…. Et pas vraiment envie de le reprendre, ça ne m’avait vraiment pas parlé
Moi j’ai failli faire la même chose et vers le milieu du livre, ça a commencé à me parler un peu plus. Peut-être pour une prochaine tentative ?
Heureuse que ta rencontre avec Jaenada fut belle au final !
Oui, j’ai bien fait de continuer finalement 🙂
moi j’adore cet auteur, tout simplement ! son humour tendre teinté de désespoir, sa capacité à prendre en flagrant délit toutes les petites lâchetés de l’être humain … j’ai justement terminé hier soir « 16H30, plage de Mannacora » son dernier bouquin qui est juste haletant et très très émouvant . je vous le conseille VIVEMENT !!
« tendre teinté de désespoir » c’est la bonne expression pour ce personnage. Je pensais bien retenter l’aventure avec Jaenada pour voir si mon impression serait bien meilleure sur un prochain roman. Je vais donc noter ce titre. Merci 🙂
Trouvé dans la poubelle « papiers » de l’immeuble de mon bureau. Je l’en ai sauvé, influencé par les dithyrambes de Cécile. Pour le moment, il patiente sur un coin d’étagère car je ne suis pas convaincu que cet univers me corresponde…
Mais qu’est-ce qui passe par la tête des gens pour mettre les livres à la poubelle ? En tout cas, Cécile aura réussi son matraquage 😉 Je vais vérifier avec un autre titre si cet univers me correspond ou pas. Sur celui-ci la deuxième moitié du livre,oui, pour la première partie, un peu moins…
A l’inverse de toi, j’ai beaucoup aimé le début et le milieu du livre et mon plaisir de lecture s’est un peu essoufflé vers la fin. Mais je garde le souvenir de la cinglée qui détraque sa cuisine comme, sans aucun doute, l’un de mes plus gros fous rires littéraires…
Dommage que tu n’aies qu’à moitié apprécié.
En revanche, Tulisquoi, évite, surtout, évite le film qui en a été tiré (A+ pollux) avec Gad Elmaleh et Cécile De France, parce que ce film est un navet sans nom…
Pas mal, oui, cette cinglée 😉 Quelle idée aussi d’inviter une inconnue à attendre chez lui ! Je note pour le film alors. Un navet sans nom, ça ne m’intéresse que très peu 😉
Ce livre doit être sympa à lire. J’aime beaucoup ta phrase « Et puis de petites phrases accrocheuses en parenthèses enflammées, j’ai continué. ». C’est très poétique !
Et ce n’est pas qu’une tournure de phrase pour faire joli ! J’ai rarement vu autant de parenthèses imbriquées que dans ce roman. Mais notre personnage a une tendance presque névrotique pour les digressions 😉
J’ai adoré ce roman qui m’a fait rire et m’a aussi ému. Je l’ai conseillé à de nombreuses personnes et en effet il ne fait pas l’unanimité.
Ma chronique du Chameau sauvage sur Quoi Lire : http://quoilire.canalblog.com/archives/2009/07/06/14313429.html
Je viens de lire ta chronique et je vois le lien que tu fais avec Sharpe et la série des Wilt. C’est bizarre, car j’ai beaucoup aimé et rigolé avec les Wilt alors que l’humour du chameau sauvage m’a moins marquée. Je n’y vois pas tout à fait le même type d’humour. Ou c’est peut-être que j’ai lu ces livres à des époques très différentes aussi…
Je l’avais noté dans ma LAL il y a un moment…
Et je n’ai pas l’impression de t’avoir motivé à le mettre sur ta Pal de si tôt, si ?
Un livre que j’avais beaucoup aimé, mais c’est vrai que c’est très spécial !
Ca c’est sûr 😉 Mais je vais essayer un autre du même auteur, pour voir si j’accroche plus ou pas.