Les centres commerciaux prospéraient sur la misère. Pour vendre aux pauvres, ils avaient embauchés d’autres pauvres qu’ils faisaient bosser à des cadences infernales. Ça maintenait le taux de chômage dans des chiffres que les hommes politiques jugeaient acceptables pour leur image de marque, ça épuisait tellement les travailleurs qu’une fois rentrés chez eux ils ne pouvaient que très difficilement penser à autre chose qu’à bouffer une moussaka surgelée, boire un coup et s’endormir devant la télé. C’était une bonne façon de maintenir la paix sociale.
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