Où il est question d’un mouton tarbais, de jeunes cachés derrière un puits, d’un escargot faisant partie du GIGN et de considérations, pour sûr, non dénuées d’intérêt !
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Appas a remarqué que j’aimais vraiment beaucoup Benchley. « Il y a donc une proportion raisonnable de chances, pour que mon Mouton tarbais t’amuse. C’est le pari fou que j’ai fait. », a-t-il dit. Soit ! J’ai tenté l’aventure du Mouton, tarbais.
La quatrième de couv :
« Non. Je le dis sereinement, sans courroux ni anxiété, ni mépris, ni hargne, ni rien de ce que vous pourriez croire… Et je le redis. Non. Le mouton tarbais – ne m’interrompez pas, s’il vous plaît, je n’ai pas interrompu votre mutisme, alors foutez-moi la paix – non, le mouton tarbais n’est pas une peluche en polyester. Je me fiche de savoir quel est l’abruti qui a émis cette hypothèse. Je pense, personnellement, que c’est la vieille femme souriante, à joues roses, qui tient le petit commerce ambulant d’images d’Épinal, sous le tilleul, (…). »
L’extrait que vous venez de lire est – comment mieux dire ? – « extrait » du livre que vous tenez entre les mains. Ce fait étant solidement établi, je suis en mesure de confirmer, sans aucune espèce de doute possible, ni fausse pudeur, que je suis, effectivement, l’auteur de cet extrait et du texte dont cet extrait est « extrait ». Ce « petit livre », comme disent les essayistes modestes, vous fera passer, je l’espère, quelques moments d’amusement bien mérité. Dans le cas contraire, je veux dire dans le cas où vous ne vous amuseriez pas, je vous prie de bien vouloir accepter par avance mes sincères excuses. Sachez que vous serez toujours pour moi, malgré ce petit différend – que j’écarte négligemment de la main en faisant jaillir de ma bouche une belle guirlande scintillante de rire gai – quelqu’un de parfaitement respectable. Bien à vous.
Mon avis :
Vous parler seulement du mouton, tarbais, serait réducteur. Je pourrais vous donner toutes les caractéristiques relatives à ce mouton bien particulier, mais je risque d’oublier certains faits, importants, et, de ce fait, de froisser notre ami le mouton, tarbais. Et comme il a mis ses plus beaux habits pour se présenter devant vous aujourd’hui, cela serait dommage.
Je pourrais aussi vous parler de ces jeunes, cachés derrière le puits, qui viennent apostropher le mouton avec plus ou moins de bravoure. Mais encore une fois, je serais loin du compte. Et vous ne pourriez pas saisir toute la force qu’il a fallu à ces jeunes pour venir lancer un « Ton mouton, il est chtarbais ! » à un auteur qui ne se laisse pas démonter pour autant.
Il y aurait aussi le cas de monsieur l’Escargot qui, pour son malheur, n’a pas les yeux « dans le visage » comme une certaine Dora l’exploratrice, mais qui pense que le mouton tarbais n’est qu’un dangereux sociopathe sans émotions.
Tout cela vous semble farfelu, irréel et absurde ? Oui, oui et encore une fois oui ! Tout cela et même plus encore ! Ce livre tient sur une suite de considérations toutes plus absurdes les unes que les autres, mais taillées au mot près, à la virgule près. Vous surprendrez, au fur et à mesure de votre lecture, la commissure de vos lèvres frémir, s’étirer en un large sourire, pour finir par un rire franc devant l’humour et l’absurdité de ces considérations. Un livre à recommander à tous les amateurs de non-sens.
Message pour Appas : ton mouton se repose à présent et semble très heureux dans son nouvel environnement, mis à part sa laine Woolmark© qui pâtit un peu de la chaleur actuelle. Le mouton attend maintenant avec impatience le prochain ouvrage que tu promets sur ton site.
Extraits
Deux extraits vous sont proposés sur le site d’Appas.
Détails :
Auteur : François Appas
Editeur : Appas
Date de parution : Seul le mouton, tarbais, le sait ! Mais il paraîtrait que c’est en 2010
79 pages
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En tout cas, je suis déjà attirée par le titre.
Il y a de grandes chances que je le parcoure en librairie si je l’y croise la fois prochaine…
Et peut-être même qu’il finisse dans ma bibliothèque (j’aime bien les moutons ^^)
Je ne suis pas sûre que tu puisses le trouver en librairie car il est édité par Appas lui-même. Mais tu peux le trouver, à l’achat, sur son blog ici : http://www.appas.org/index.php?post/2010/01/31/Bouton. Tu peux même choisir ton prix…
Si tu aimes le non sens et l’humour au 53e degré alors il est pour toi ! 🙂
Chère tulisquoi,
Le mouton, tarbais, et moi-même, sommes très émus d’être chroniqués dans ces colonnes. Bien plus émus — ou à tout le moins de manière bien différente — que si nous étions critiqués par une plume « professionnelle ». Car ici règne l’amour de la lecture, ici est est le rendez-vous des amateurs, de ceux qui lisent, gratuitement, pour le plaisir, parce qu’il ne peuvent s’empêcher de lire. Je suis comme vous, moi,qui ne peux m’empêcher d’écrire et de vouloir être lu. Nos combats (ou nos vices) sont jumeaux. Merci. Et mégabê à toute la mifa. Yo.
AppAS
Mégabê à toi 🙂
ah je sens que ça pourrait me plaire aussi… pour après « la route », qu’en dis tu?
C’est sûre que ça n’a rien à voir avec La route ! Mais alors, on en est même à mille lieux.
Je dirai que si tu aimes le non-sens, oui, ça pourrait être un bon bol d’air après La route. Maintenant si tu n’aimes pas l’humour 58e degré, ce n’est peut-être pas un livre pour toi… Tu me diras ?