Un petit séjour à la montagne, ça vous tente ? Venez découvrir le tout nouveau complexe Flocoon Paradise. Le paradis de la montagne… enfin, jusqu’à ce que la neige se mette à tomber !
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
G@rp n’a eu de cesse de répéter sur twitter à quel point ce livre était suuuuper sympa. J’ai voulu vérifier par moi-même.
La quatrième de couv :
Flocoon Paradise est un défi architectural et commercial poussé au milieu d’une vallée hostile près de la frontière italienne des Hautes Alpes. C’est un bijou de technologie ludique doublé d’une mine d’innovations marketings révolutionnaires. A Flocoon Paradise, tout est fait pour que le vacancier s’amuse follement et claque ses économies. Les employés ressemblent à des bonshommes de neige grotesques ; le téléphérique est un exercice d’apesanteur ; la patinoire, une piscine géante ; la piste de curling un grand huit et le tremplin de saut à skis une machine à battre les records olympiques.
A l’occasion de l’inauguration du site, une équipe de choc de spécialistes des relations publiques a décidé de frapper fort. Les principaux représentants de la presse française ont été invités pour un séjour inoubliable. Des chroniqueurs de la Vie du Rail et d’Informatique Pratique à la représentante gâteuse et marijuanaphile de Modes et Travaux, personne n’est près de l’oublier. Dans cet univers survolté mené à fond de train par une attachée de presse extatique, Raymond Lautaret, alias l’adjudant Raymond Lamarque, assiste en témoin atterré à la fureur marketing qui habite le site. Tout irait pour le mieux si les questions qu’il pose deci delà ne créaient pas un certain trouble chez quelques employés du site. Et puis, il y a aussi la neige…
Mon avis :
Selon la loi de Murphy, « si quelque chose ‘peut’ mal tourner, alors cette chose finira ‘infailliblement’ par mal tourner ». En gros, il s’agit un peu de la loi de l’emmerdement maximum. Et c’est ce à quoi va être confronté le gotha des journalistes venu assister à l’inauguration de ce nouveau site. Il y a là Télérama, le Nouvel Obs, Libération, Fitness Fantastic World, Libre Belgique, Dépêche Mode, Elle, Maisons & Jardins, Investir, La Vie catholique et tant d’autres…
Alors forcément, on se demande ce que La Vie catholique ou le Nouvel Obs vont bien pouvoir écrire sur un complexe de ski. Ou même Investir. Mais après tout, les journalistes sont contents, ils profitent d’un séjour gratuit et se disent qu’ils vont bien pouvoir relier cela d’une manière ou d’une autre à la ligne éditoriale de leur journal ; le service comm est heureux aussi, ils vont faire parler de leur complexe situé dans une vallée ou personne n’a jamais rien voulu construire ; l’attaché presse, Gabrielle ou plutôt Gab est suuuuper contente, un sourire collé aux lèvres quoi qu’il arrive, même quand elle doit gérer les petits tracas des journalistes en même temps que les doses d’homéopathie à prescrire à son rejeton par téléphone…
Et ce complexe alors ? A première vue, le nec plus ultra de la station de ski : des sensations fortes dès le téléphérique, un tremplin pour faire du saut à ski, des animaux typiques des montagnes présents sur les pistes (même si leurs mouvements répétitifs laissent à penser qu’ils ne sont pas tout à fait vivants…), un restaurant fabuleux, un casino sur site, une patinoire pour des spectacles époustouflants, la neige artificielle pour permettre à tous de profiter des attractions tout le temps… Alors qu’est-ce qui ne va pas dans ce tableau idyllique ? Et bien, parfois, à la montagne, il y a de la vrai neige qui tombe aussi… Et là d’un coup, on commence à comprendre pourquoi personne n’avait jamais construit quoi que ce soit sur ce site…
Avec Flocoon Paradise, Philippe Carrese s’en prend à tout ce beau monde de la comm, en passant par les journalistes, mais aussi aux patrons uniquement là pour s’en mettre plein les poches. Mais pas seulement. Il y a aussi les petites piques contre ceux qui cherchent à tout prix à imposer un modèle économique humain là où la nature devrait garder tous ses droits. Et puis, en fil rouge dans tout ce beau bordel, un photographe indépendant qui recherche, dans cette vallée, les lettres d’un ancien compagnon de guerre. Férocement drôle ou drôlement féroce. A découvrir !
Extraits :
Lire les premières pages sur le site de publie.net.
Lire une interview de l’auteur sur le site de Bibliosurf.
Détails :
Auteur : Philippe Carrese
Éditeur : Publie.net
Date de parution : 23/04/2011
335 pages
Cette chronique a déjà été lue 3789 fois.
Convaincue finalement.
Désolé, mais tu veux dire que tu es convaincue ou alors que moi je le suis ? Parce que si c’est moi, oui, sans aucun doute 🙂