Quand on découvre un caillou c’est vrai qu’il faut bien trois quatre semaines de taille pour commencer à connaître ton matériau. Parce que c’est toujours surprenant, c’est jamais homogène un caillou, tu vas l’écouter, suivant les bruits que tu vas percevoir, tu vas savoir comment l’attaquer, ça se joue à pratiquement rien, après ça se fait de manière inconsciente mais au début t’es très attentif à tous ces petits sons parce que tu vas pas faire tout et n’importe quoi. Le côté agréable quand on donne des coups, c’est la musique, y a un rythme, y a toute la respiration qui va avec, c’est un côté agréable pour le corps.

Thomas, tailleur de pierre

Du lundi matin au samedi soir (Portraits au travail (2)) –  Hélène Briscoe

Cette chronique a déjà été lue 6857 fois.

%d blogueurs aiment cette page :