Bleu de travail – Thomas VinauC’est un beau voyage que nous offre Thomas Vinau. Et même si tout n’est pas toujours rose dans ces textes, il en ressort beaucoup de douceur.

La quatrième de couv :

Chronique des manches retroussées du ciel et des matins qui passent. Textes de rien, de faim et de soif. Il y a chaque jour des gris à habiter et des couleurs à faire pousser. Il faut chaque jour plonger ses mains dans le cambouis, se coltiner au peu, au rien, aux petites beautées ratées. Ce sont des choses insignifiantes qui nous sauvent ou qui nous achèvent, qui nous écrasent ou nous tiennent debout. Le bruit qu’on fait quand on trébuche sort de nos bouches, c’est comme ça qu’on apprend à marcher, avec des mots. Avec nos mains. Comme le manoeuvre ou l’ouvrier. Tous les soirs le jour tombe, tous les matins il se relève, enfile son bleu de travail, part au trimard. À chaque jour suffit sa peine mais la peine ne suffit pas au jour.

Mon avis :

J’ai une tendresse particulière pour les textes de Thomas Vinau. Depuis La part des nuages et Ici ça va, je découvre des textes qui parlent du quotidien, mais avec beaucoup de douceur souvent. Et avec l’impression de voir la bienveillance d’un père pour les premiers pas de son enfant…

Dans ces petite chroniques « des manches retroussées du ciel et des matins qui passent», c’est à nouveau beaucoup de poésie qui se dégage page après page. Parce que « ce sont des choses insignifiantes qui nous sauvent ou qui nous achèvent», Thomas Vinau part à la découverte de ces petits riens, des Bisous froids à Se salir (« (…) Il faudrait se salir. Tous ensemble. Sans projet. Comme avant.»), en passant par Sous les draps et Des mots de tous les jours (« Il y a l’usure des mots. Des mots de tous les jours. Des mots de petit jour. Des mots dont on se sert, jusqu’à la corde. Jusqu’à la patine du sens. (…)»)

Comme d’habitude, c’est un beau voyage que nous offre Thomas Vinau. Et même si tout n’est pas toujours rose dans ces textes, il en ressort beaucoup de douceur.

Je vous laisse pour terminer Comme tout le monde, parce que c’est ma chronique préférée…

Comme tout le monde - Thomas Vinau

Détails :

Auteur : Thomas Vinau
Éditeur : La fosse aux ours
Date de parution : 20/08/2015

Cette chronique a déjà été lue 19395 fois.

%d blogueurs aiment cette page :