Oprah Winfrey est aussi critique littéraire. Fin 1996, elle a introduit dans son show télévisé de l’après-midi une séquence hebdomadaire sur les livres intitulée The Oprah’s Book Club. « Dans mon Mississippi natal, les livres m’ont transmis l’idée qu’il existait une vie au-delà de la pauvreté », explique Oprah. Cette « rencontre » avec les livres l’aurait sauvée de la misère. Il suffit aujourd’hui qu’elle évoque dans son talk-show un livre classique, un roman ou un livre de littérature plus exigeant, pour qu’elle le transforme immédiatement en best-seller. Presque toujours, le livre entre dans la « New York Times best-seller list » et se vend à un million d’exemplaires (Oprah Winfrey n’est pas intéressée financièrement au succès des livres qu’elle sélectionne). […]
Si quelqu’un a contribué à brouiller la frontière entre l’art et l’entertainment, la « high culture » et la « low culture » en Amérique, c’est bien Oprah Winfrey avec son émission littéraire. « J’ai voulu utiliser mon talk-show autant pour éduquer que pour divertir, afin de permettre aux gens de poser un autre regard sur leur vie », explique Oprah dans une interview.
Mainstream – Enquête sur cette culture qui plaît à tout le monde – Frédéric Martel
Cette chronique a déjà été lue 3038 fois.
Je n’ai pas (encore) lu cet essai de F MARTEL. Mais je crois que tout ce qui peut amener à la lecture et à la culture doit être fait. Bien sûr, les livres choisis par O WINFREY correspondront à des critères bien prédéfinis, mais c’est toujours mieux que rien… Certains objecteront que cela tire vers le bas (c’est le même argument que l’on entend contre Lévy ou Musso), mais ceux qui sont habitués à lire, sauront très bien faire la différence, et pour les autres, je vois mal comment attaquer une carrière de lecteur par du Proust!
J’arrive presque au bout ! Il est tellement dense que ça prend du temps un livre comme ça ! L’aspect lecture est très peu abordé dans ce livre. Il traite plus de l’aspect cinématographique, des journaux, des médias, …
L’exemple d’Oprah est une des rares fois où l’on aborde les livres. Mais ce qui est intéressant dans ce cas, c’est qu’elle a justement l’intelligence de proposer une grande variété de lecture : elle propose ainsi ce qu’ils appellent des romans de gare, mais aussi de grands classiques avec des auteurs plus exigeants. Et à chaque fois, cela fait décoller les ventes.
Le plaisir est toujours dans la diversité : passer d’un essai à un policier, d’un livre léger à un livre exigeant… c’est ça aussi le plaisir du lecteur 🙂