C’est ainsi que nous poursuivons nos existences, chacun de notre côté. Si profondément fatale que soit la perte, si essentiel que soit ce que la vie nous arrache des mains, nous sommes capables de continuer à vivre, en silence – même lorsqu’il ne reste plus de notre être qu’une enveloppe de peau, tant nous avons changé intérieurement. Étendant la main pour tirer vers nous la quantité de temps qui nous est allouée, nous sommes capables de la laisser ensuite filer en arrière sans rien faire. Répétant simplement les mêmes tâches, les mêmes gestes quotidiens – parfois avec une grande habilité. A cette idée, je sentis en moi un vide incommensurable.
Les amants du Spoutnik – Haruki Murakami
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Ahhh Murakami… J’ai aussi adoré ce livre-là. D’un côté je ne me souviens pas ne pas avoir aimé un de ses livres. 🙂
Et le prochain, qui est déjà dans ma pile, le fameux Kafka sur le rivage… 🙂
Je peux reprendre mot pour mot le commentaire d’Anoucka ! L’oeuvre de Murakami est fabuleuse. Pleine de force, de violence, de tendresse, de folie…
Et que dire de Kafka sur le rivage !?! Je l’ai lu 4 fois et c’est un réel plaisir à chaque fois. Il me tarde de lire ton article. 🙂
Il faut arrêter de me mettre la pression avec Kafka sur le rivage… Tout le monde en termes si élogieux que j’ai peur d’être déçue au final… Ahh mais quelle pression 😉