Si vous ne voulez pas qu’un homme se pose des problèmes d’ordre politique, ne lui donnez pas deux solutions à choisir ; ne lui en donnez qu’une. Mieux, ne lui en donnez pas du tout. Qu’il oublie jusqu’à l’existence de la guerre. Si le gouvernement est inefficace, tyrannique, vous écrase d’impôts, peu importe tant que les gens n’en savent rien. La paix, Montag. Instituez des concours dont les prix supposent la mémoire des paroles de chansons à la mode, des noms des capitales d’État ou du nombre de quintaux de maïs récoltés dans l’Iowa l’année précédente. Gavez les hommes de données inoffensives, incombustibles, qu’ils se sentent bourrés de « faits » à éclater, renseignés sur tout. Ensuite, ils s’imagineront qu’ils pensent, ils auront le sentiment de mouvement, tout en piétinant. Et ils seront heureux, parce que les connaissances de ce genre sont immuables.
Fahrenheit 451 – Ray Bradbury
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Je ne suis pas très fan du genre, mais ce roman, quel chef d’oeuvre !
Pfiou, comme tu dis. On a l’impression qu’il a été écrit hier tant il colle encore à l’actualité !
Aie, aie aie… Un écho de la réalité ??? Une extrait très pertinent !
Oui, ça m’a fait penser à pas mal d’émissions qui passent actuellement à la télé. Ça y ressemble assez non ?
Happy B’day !!! + bisous
Merci miss 🙂 T’attaques sur tous les fronts dis donc 😉
incontournable!!
Je suis bien d’accord… et pourtant j’étais passée à côté depuis tellement longtemps !