Un auteur, deux livres. Ou plutôt, un livre et un comic. De quoi découvrir les possibilités multiples de cet auteur !

Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?

Le Plup est sur twitter pour haranguer la foule. Il a son propre site… Et puis il me flatte (voir ci-dessous). Alors je n’ai pas résisté à l’ajouter à mon panier virtuel !

Idem pour Macadam Gonzo. Une fois que l’on découvre l’étendue des possibilités de Jeff Balek, on en redemande.

La quatrième de couv :

Le Plup

Avertissement: le Plup est un personnage quelque peu déjanté qui a pour seul ami un cactus. Oui, un cactus ! Le Plup n’a pas de corps, juste une tête avec des gros yeux. Le Plup entretient avec son créateur Jeff Balek une relation amour-haine, disons. Le Plup pense beaucoup, normal quand on est juste une tête me direz-vous mais ce ne sont pas toutes les têtes qui pensent. De là à affirmer que le Plup a toujours la tête sur les épaules, ce serait presque vous mentir…le Plup n’a pas de corps, comment pourrait-il avoir la tête sur les épaules ? Fin de l’avertissement.

Macadam Gonzo

La rue… La lente descente vers une inéluctable déshumanisation…C’est un peu un journal, le journal d’un SDF. L’histoire d’un homme ordinaire, qui perd son travail, son appartement, puis sa place même dans la société. Une ombre, presque, qui erre de rue en rue. Et tous les petits épisodes d’un quotidien qu’on n’imagine même pas. Tout cela conté avec une précision des mots, des images, une poésie qui surgit où on ne l’attend pas. Cette errance, cette violence dans la marginalité, on la prend en pleine face, on n’en sort pas indemne. Mais, au fil des pages, l’espoir est là, comme un petit cœur qui bat dans la grisaille.

Mon avis :

Le Plup

La BD, le comics ce n’est pas mon truc. J’en suis restée au stade Tintin et même si certaines ont déjà tenté de me faire changer d’avis, je n’y arrive pas. Mais au prix du Plup, il n’y avait pas vraiment de quoi se poser trop de questions…

Alors franchement, j’ai passé un très bon moment à lire l’histoire du Plup. Autant son site est basé sur de petites piques contre les politiques et leurs solutions, parfois dérisoires, pour lutter contre la crise, autant le livre manie une autre forme d’humour, qui me plaît bien aussi, avec une histoire sympathique, et même un petit début d’histoire d’amour… À adopter donc.

Macadam Gonzo

Macadam Gonzo, c’est un peu cette lente descente aux enfers qui pourrait tous nous toucher : la perte d’un travail, les factures impayées qui s’accumulent, le laisser-aller moral quand il n’y a plus grand-chose pour nous pousser à sortir, à voir du monde. Et puis l’huissier qui arrive, deux meubles qui restent, et un jour, comme la suite logique, la seule chose à emporter c’est quelques vêtements entassés dans une voiture. Il y a enfin la liberté de ne plus avoir cette pression quotidienne du courrier avec des relances, mais en même temps, il y a la perte totale de lien social. Dormir, écrire, se changer dans une voiture garée au milieu de la rue, trouver de quoi boire, manger, tenter de se fondre dans la masse, alors même qu’on n’en fait plus partie… Et les amis qui n’existent plus, ou qu’on ne veut plus appeler de peur de…

En à peine une centaine de pages, Jeff Balek nous transporte dans ce monde qui est là, tous les jours, juste à côté de nous et que l’on connaît pourtant si mal. Pas de pathos, pas d’analyse de l’univers des SDF, juste la description, qui touche beaucoup, d’un homme comme les autres qui perd pied.

La force de Jeff Balek, c’est de savoir manier l’humour du Plup, narrer des attaques de nains de jardin, ou encore l’histoire d’un homme qui traverse une mauvaise passe. C’est à chaque fois juste, jamais déplacé dans le ton et donne envie de découvrir d’autres ouvrages de l’auteur.
Prochain sur la liste : La Tour Folkstrom.

Extrait :

Vous faire une idée de l’humour du Plup sur son site.

Lire un extrait de Macadam Gonzo.

Détails :

Auteur : Jeff Balek
Editeur : Numeriklivres

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