« Superbe » pour Lire; « Une intensité rare » pour Télérama; « Fascinating » pour Barack Obama; Le New York Times conclut son article par un « It has more life inside it than 10 very good novels.(Il y a plus de vie dans ce livre que dans 10 très bons romans) » largement mérité.
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Choisi au hasard, lors d’un passage en librairie.
La quatrième de couv :
Au lendemain du 11 septembre, la vie de Hans, analyste financier, est dans le même état de ruines que New York. Devenue paranoïaque, sa femme l’a quitté pour se réfugier à Londres avec leur jeune fils. Hans mène depuis une existence paresseuse. Jusqu’au jour où il rencontre Chuck. Une indéfectible amitié va le lier à cet étrange homme d’affaires, dont le rêve est de lancer la mode du cricket à New York…
Mon avis :
Il y a des livres comme ça : dense, touffu, où l’écriture ne vous lâche pas, où la forme même de la narration vous maintient presque captif du récit. Netherland est de ceux-là. Peu de chapitres pour « couper » la lecture, peu de pause dans le récit… et vous voilà en moins de deux pris par le récit.
Récit, d’une part, de l’effondrement du couple de Hans, immigré des Pays-Bas, après avoir vécu et étudié à Londres, où il a rencontré sa femme, Rachel. Ensemble, ils ont eu un enfant et c’est donc à trois qu’ils sont venus à New York tenter une nouvelle expérience de vie. Récit, d’autre part, de l’après 11 septembre 2001 et toutes les répercussions que ces événements ont eues sur les gens, à New York ou à Londres, la politique ou la manière de se sentir Américains, de se positionner en tant qu’étranger dans ce pays multiculturel. Récit aussi de l’amitié qui lie Hans et Chuck à travers leur passion commune pour le cricket. Mais, alors que Hans va sombrer, en même temps que les États-Unis, dans une dépression qui ne sera jamais nommée, Chuck, de son côté, va continuer à se battre pour ses idées, ses projets, son mode de vie. Et Rachel tentera, tant bien que mal, de se reconstruire auprès de ses parents.
Sans réelle intrigue, Netherland nous entraîne pourtant, à travers les combats des différents protagonistes, à la découverte d’une ambiance, celle de l’après 11 septembre. Roman de l’effondrement et de la reconstruction, on flotte constamment dans une sorte d’atmosphère mélancolique, où le point de rupture n’est jamais loin. Mais il flotte également un parfum de renouveau, de revanche face au destin et de lendemains au moins possibles, sinon meilleurs. On en ressort complètement sonné.
Détails :
Auteur : Joseph O’Neill
Prix : PEN/Faulkner Award 2009
Traducteur : Anne Wicke
Editeur : Points / Ed. Olivier, 27/08/2009
Date de parution : 19/08/2010
336 pages
Cette chronique a déjà été lue 7804 fois.
Tiens, je voulais vraiment le lire à sa sortie, et puis j’ai lu des avis plutôt négatifs après ça, finalement, tu me retentes bien !
C’est vrai que j’ai vu des avis assez mitigés. Je suppose que ça dépend si on arrive à entrer dans cette ambiance ou pas, vu qu’il n’y a pas vraiment d’intrigue. Je pensais le faire voyager, donc…
ton billet est vraiment très tentant, j’aime ce genre de récits qui mêlent grande et petite histoire.
Alors je pense qu’il devrait te plaire ! Tout dépend ensuite si tu arrives à entrer dans cette ambiance particulière.
Voila un an que j’ai lu ce roman, je ne peux que confirmer vos mots qui parlent si justement de ce grand roman.
Merci vous me rappelez un grand moment de lecture.
Merci Carmadou. Oui, un très grand moment pour moi aussi !
Bonjour Tulisquoi, je reconnais des qualités à ce roman que je conseille mais rétrospectivement, je l’ai trouvé un peu ennuyeux. Bonne journée.
Bonsoir Dasola, c’est sûr qu’il ne se passe pas grand-chose dans ce roman, mais c’est toute cette ambiance qui est très intéressante. Il flotte vraiment un petit quelque chose de très particulier dans ce roman ! Bonne soirée à toi 🙂
Un livre qui t’a ébranlé, on dirait.
Il arrive à immerger le lecteur dans une réelle ambiance qui ne lâche pas.