Petit recueil de nouvelles très court, mais plein de cynisme ! Ne vous laissez pas piéger par le titre, il n’y a rien de rose là-dedans…
Mais d’où t’es venue l’idée de lire ce livre ?
Après Petite mort sortie Rambuteau, voici le deuxième livre que j’ai pu découvrir de la nouvelle collection Mauvais Genres, dirigé par Bernard Strainchamps.
La quatrième de couv :
Longtemps militante politique et syndicale, de la fin de la Guerre d´Algérie jusqu´aux premières années Mitterrand, en passant par Mai 68 et ses suites, enseignante d´Histoire en lycée, puis à l´Université (Vincennes, puis Paris VIII à Saint Denis), Dominique Manotti ne mâche pas ses mots dans une prose qui claque fort. Elle privilégie les mots « lourds », « pleins », des « mots matière » comme disait Simenon.
Elle travaille beaucoup son style, corrige et reprends énormément son écriture, et écrit au présent, aussi pour des raisons de rythme. Dominique Manotti vient de recevoir le Trophée 813 du meilleur roman policier francophone pour Bien connu des services de police paru à la Série noire au début de l’année 2010.
Cette reconnaissance des lecteurs est plus que méritée. Découvrez-la avec ces trois nouvelles qui ne devraient pas vous laisser insensible.
Mon avis :
Carnet rose, Garde-à-vue mon amour et Nettoyage ethnique sont les trois nouvelles qui composent ce recueil. La première nous emmène en 1956, à l’aire du communisme en Italie. Jeune journaliste communiste, la narratrice est aussi enceinte. Pour défendre les valeurs de son partie et montrer au monde la suprématie des idées communistes, elle va accepter de participer à une étrange expérience : accoucher devant un parterre d’inconnu pour leur prouver que la douleur d’un accouchement n’est provoquée que par le conditionnement de siècles d’obscurantisme…
Garde-à-vue mon amour nous raconte l’histoire d’un monsieur en garde-à-vue pour avoir paradé devant le commissariat avec un t-shirt Nique la police. Pas très fin comme attitude. Mais une fois que son fils vient le chercher pour assister à l’enterrement de sa femme, les choses deviennent un peu plus claires. Et finalement ce monsieur n’est pas aussi dérangé que ce qu’on pouvait penser…
Nettoyage ethnique ou l’histoire d’un tueur engagé pour « nettoyer » un squat. La méthode utilisée sera un peu radicale. Mais ce qui est le plus bizarre c’est cet immeuble qui pousse en quelques mois sur ce même terrain. A se demander qui a engagé ce tueur et pour quelles raisons exactement…
A la première lecture, je n’avais pas retenu grand-chose de ces quelque 41 pages, à part peut-être de la première nouvelle. Ce n’était peut-être pas le bon moment. C’est par contre maintenant en rédigeant la chronique, en décortiquant un peu, que je vois l’ironie et le cynisme dernière les mots. Un peu trop court par contre pour réellement découvrir cette auteur que je ne connaissais que de nom et dont je n’ai encore rien lu. J’imagine que ses livres doivent mieux donner la mesure de la critique esquissée dans ce recueil.
Extraits :
Lire un extrait sur le site.
Détails :
Auteur : Dominique Manotti
Editeur : Publie.net
Date de parution : 06/12/10
41 pages
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